Le GIC souligne les risques de dérive lors de l’élection guinéenne

Publié le par S.BACHIR

La campagne électorale en Guinée a débuté ce lundi 17 mai 2010. Le Groupe international de contact sur la Guinée (GIC-G) a appelé les responsables politiques à « éviter toute dérive ethnique et raciale » en prévision de scrutin qui doit se tenir le 27 juin prochain.

La campagne pour l’élection présidentielle en Guinée a commencé ce lundi, alors que l'on ne connaît pas tous les candidats qui seront dans la course. Les retardataires ont jusqu'à vendredi prochain - dernier délai - pour déposer leur candidature. Le Groupe international de contact a appelé samedi 15 mai les responsables politiques et militants guinéens à « éviter toute dérive ethnique et raciale » pendant la transition qui va conduire aux opérations de vote. Ce même Groupe de contact a par ailleurs pointé du doigt les défaillances de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), concernant notamment la publication des listes électorales et la distribution des cartes d’électeur.

Selon Saïd Djunit, représentant des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest, le GIC-G a « identifié, depuis le début, cette problématique de la sécurisation de l’élection qui doit être traitée de façon particulière compte tenu du contexte d’abord de la Guinée en général qui va connaître des élections pour la première fois démocratiques et pluralistes. Donc c’est un grand bond dans l’inconnu, finalement, parce que la culture démocratique n’est pas installée dans ce pays et il y a encore, quand même, des situations ou même des groupes qui pourraient essayer de bloquer un peu le processus ».

 

Dans cet entretien à RFI, Saïd Djunit a souligné que « ce n’est un secret pour personne que, malheureusement dans les pays comme la Guinée et d’une façon générale dans les pays africains qui sont en transition, beaucoup de partis politiques n’ont pas une assise politique et idéologique très forte. Ils ont des assises plus ou moins ethniques et donc, évidemment, le moment de la compétition est un moment vulnérable par rapport à des éléments de campagne qui peuvent, par moments, déraper et se reposer sur des considérations ethniques. Et on n’exclut pas cela. Donc on encourage les leaders politiques à tout faire pour éviter qu’il y ait des dérapages dans ce sens. »

Le Groupe international de contact a été crée après la prise du pouvoir par l’armée guinéenne, au lendemain du décès du général Lansana Conté qui était resté au pouvoir de 1984 à 2008. Le GIC est composé de représentants de l’Union africaine, de l’Union européenne, des Nations unies, de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), de l’Organisation internationale de la Francophonie, de la France et des Etats-Unis.

 

Par RFI

Publié dans GUINEE

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