Guinée : heurts à 72 heures du grand jour
Des accrochages entre partisans de Sidya Touré et de Cellou Dalein Diallo auraient fait 4 morts. La tension est montée d’un cran à Conakry.
Jour J- 3. Les Guinéens sont dans l’euphorie du scrutin présidentiel prévu le 27 juin prochain. Après trois semaines de sprint dans les grandes villes et coins reculés du pays effectué par les principaux candidats en lice. A Conakry, l’heure est à la démonstration de force dans les états major politiques. Affiches, pancartes aux effigies des leaders majestueusement collées sur des panneaux disséminés un peu partout dans la ville et 4-4, pick up, camions de sonorisations font drainer des foules dans les rues.
En dépit des appels des autorités de Conakry par la voix de son président, le général Sékouba Konaté et de la société civile guinéenne, le pays vit ses premiers couacs pré scrutin présidentiel. Selon des sources autorisées, contactées par Les Afriques, ce jeudi 24 juin, des heurts ayant opposé partisans du leader de l’UFR de Sidya Touré à ceux du parti UFDG du candidat Cellou Dalein Diallo, à Coyah ( 50 km à l’est de Conakry) ont fait 4 morts. Une information pour l’instant non confirmée par le pouvoir central dès les premières heures de la matinée. Certainement- nous a-t-on confié du côté du ministère de l’intérieur vers 13 heures Gmt- pour éviter l’overdose médiatique et la tension dans les états majors des deux partis d’opposition. Ces dernières semaines, le général Sékouba Konaté qui a appelé les électeurs d’être les acteurs de la paix civile le jour du vote et après le scrutin a dit que le régime en place s’est donné les moyens et a pris toutes les dispositions pour un scrutin apaisé.
Au palais de Conakry, des sources nous informent que le président Sékouba Konaté va ménager aussi bien la carotte que le bâton pour une bonne tenue des élections. Les leaders favoris de ce jeu politique , Alpha Condé du RPG et Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, qui revenaient de campagne à l’intérieur du pays, ont évité de justesse des débordements de leur militants postés en liesse à l’entrée de Conakry en décalant leurs arrivées d’une journée.
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LesAfriques.com